Live Report du concert de The Casualties, Lion’s Law et Damage, le mardi 19 avril 2022 au CCO à Lyon-Villeurbanne
Live Report du concert de The Casualties, Lion’s Law et Damage, le mardi 19 avril 2022 au CCO à Lyon-Villeurbanne
Un concert signé Pressure Tour Services : https://www.facebook.com/pressuretourservices/
Lien Evénement : https://www.facebook.com/events/350306960293021/
Ca y est, Pressure Tour Services a enfin retrouvé où était enterrée la hache de guerre, nous allons pouvoir enfin retrouver des concerts punks de qualité et dignes de ce nom qui tabassent comme il faut, avec du lourd en tête d’affiche. Et quand je dis « du lourd », je pèse mes mots au regard de l’affiche de ce soir. Rien de moins que les new yorkais de The Casualties pour mener le grand bal de la soirée avec également un autre évènement qui est loin d’être anodin avec pour la première fois à Lyon les parisiens de Lion’s Law qui embrasent la scène Oï depuis déjà dix ans.
Par contre un élément m’a posé problème et pas qu’à moi par ailleurs, il s’agissait tout simplement de l’absence du public. J’hallucine complètement, mais où étiez vous passés ? Il y a trois ans en arrière, on organisait le même concert et la salle était pleine. Je veux bien que The Exploited devait jouer le lendemain dans la même salle mais tout de même. Alors j’ai essayé de comprendre. Il n’y avait pas de concert de Bernard Lavilliers ce soir là (c.f. Les Fatals Picards), j’ai cherché les trucs monstres qui attirent les foules comme un aimant, mais je n’ai pas trouvé. J’ai bien pensé aux séries Netflix à la téléviCon mais je n’ai guère trouvé mieux. Le public a disparu. Il va falloir contacter Jacques Pradel afin qu’il fasse d’urgence un come back. En tout cas je peux vous assurer que les absents ont toujours tort. Le concert de ce soir va nous le prouver une fois de plus.
Ce sont les jeunes punk rockers lyonnais de Damage qui vont avoir l’honneur de donner le coup d’envoi de ce plateau calibré avec des pointures du genre qui prendront le relai. La charge est donc des plus lourde et il va falloir assurer. Quand on parle de calibre, vous aller voir que ces jeunes de Damage c’est un peu plus que du 22 long rifle, c’est déjà du 222, alors s’ils continuent de peaufiner leurs titres et de nous en pondre d’autres dans le même thème, nous risquons fort de les voir apparaitre en plus gros caractères sur les affiches.
J’aime le punk crayeux, bien caillouteux comme celui des origines qui était lisse comme du papier de verre gros grain. Et là, gros coup de bol, ces jeunots ont déjà tout compris. Ils déploient un punk rock incisif très roots au son épuré avec ce qu’il faut d’agressivité. Loin de tout le folklore, ils œuvrent dans le come as you are dans la plus grande simplicité. Ainsi, pas de déguisements à la con, ni de crêtes multicolores de vingt centimètres sur la tête, ils ne font pas dans la démonstration, juste dans le punk car c’est avant tout dans la tête et dans le cœur que ça se passe, tout comme dans l’efficacité des instruments.
Alors bien sur, les p’tits gars de Damage ne jouent pas un punk rock pour les punks de salon, ça crisse, ça grince, ça sonne sec, c’est du brut de décoffrage mais au moins on a l’impression d’écouter du vrai punk dont ils redorent les couleurs d’origine. Ce ne sont pas les aficionados du genre qui viendront me dire le contraire. Leur côté rock’n roll est une valeur ajoutée qui vient se greffer à ce qu’ils font pour donner au final un résultat plus que crédible. Quand on pige l’essence d’un truc alors c’est tout bon, il n’y a plus qu’à dérouler. Toutefois j’espère les revoir très prochainement avec encore mieux dans leur musette et peut-être un album voire un EP à présenter au public. Très franchement ça le mérite. C’était un excellent choix de les faire jouer en intro, ça permet déjà de jeter quelques braises incandescentes sur la scène en prévision de qui arrive derrière.
Alors là attention. Pour Lion’s Law c’est une grande première à Lyon et les parisiens ne se sont pas déplacés pour des prunes, ni pour enfiler des perles. C’est un groupe d’expérience de dix ans d’âge qui sent la testostérone à plein nez et du haut de leurs quatre albums ils vont nous plaquer un show sec et d’équerre sous haute énergie, de quoi mettre tout le monde d’accord ou du moins je l’espère.
Lion’s Law qui en a à revendre sous la semelle va très vite trouver ses marques et prendre direct d’assaut la scène du CCO. Leur punk Oï est ultra efficace et tabasse sans relâche titre après titre. Nous n’avons pas le temps de souffler, eux non plus d’ailleurs et la vitesse de frappe est impressionnante tant et si bien que je les verrai plus œuvrer au cœur d’un punk aussi speed qu’impitoyable avec du charisme et de la carrure. Pas de mystère, c’est du costaud et du brutal avec en prime du gros son. C’est bien simple, je n’ai pas entendu le batteur ralentir la cadence d’une seule noire durant le set.
Très franchement je ne m’attendais pas à un set aussi solide de la part des parisiens. Alors bien entendu, je les connaissais surtout par l’écoute, mais j’étais loin de m’imaginer quel groupe de scène ils représentaient réellement. Il n’y a pas à tortiller, Lion’s Law est un véritable groupe de live emmené par Wattie (encore un…), son charismatique chanteur et meneur qui possède un don particulier pour galvaniser le public et obtenir un véritable concert interactif où il y a du répondant, que ce soit dans la fosse ou sur scène. Le résultat est à la fois sympathique et tonique avec une très bonne énergie qui ressort de ce concert.
Lorsque je vois un groupe comme Lion’s Law faire un tel boulot sur scène avec un set punchy d’une qualité sans faille, je me dis que l’avenir ne peut que rester devant eux et qu’ils n’auront aucun mal à se tailler une place parmi les meilleurs, à condition de garder le même cap et de rester plus que jamais aussi efficaces.
Je vous invite à retrouver toute l’actualité musicale des parisiens de Lion’s Law grâce aux liens de leurs sites officiels que je vous laisse ci-dessous.
Facebook : https://www.facebook.com/lionslawparis
Site Officiel : https://music.apple.com/cr/artist/lions-law/834960848
Increvables, infatigables, incroyables, les voici enfin de retour sur la scène lyonnaise. En effet, le dernier show en date des new yorkais remonte à 2019, c’était au Rock’n Eat et ce fut totalement démentiel, un concert de dingue, une véritable furie qui avait secoué la salle dans tous les sens. Ce soir les gaillards de The Casualties sont de nouveau bien chauds pour renouveler leurs exploits
Je ne qualifierai pas ce set d’énergique, mais carrément de volcanique car le quatuor new yorkais ne fait jamais dans la demi-mesure. Le public est là pour s’éclater et les Casualties sont là pour s’éclater avec lui. Ils sont toujours vecteurs de grosses ambiances foudroyantes avec en prime de la bonne humeur car pour eux, il faut avant tout que les gens s’amusent en toute simplicité et sans violence. Ce sont des types extraordinaires qui a chaque fois réussissent leur pari de déclencher une grosse fiesta tout en foutant un véritable merdier dans la salle. A leur image, le punk doit toujours être une grosse fête où tout le monde doit avoir le sourire en partant du concert. Le punk façon Casualties est un véritable médicament contre la morosité, malheureusement il n’est pas remboursé par la Cpam mais on s’en tape car on en prend largement sa dose d’énergie positive.
Fidèles à eux-mêmes, ils ont encore tout défoncé sur leur passage. Leur punk hardcore est plus que redoutable. C’est une tornade force cinq qui s’abat sur le CCO avec un pit déchainé qui va tourner et cavaler dans tous les sens avec sur scène des duos impromptus avec des personnes du public. On se jette de la scène, on fait des wall of death orchestrés par Jake le chanteur du groupe, qui part organiser tout ça lui-même dans la fosse, bref, on ne s’emmerde pas une seconde. Pendant ce temps là je me marre tout seul en regardant ce bordel l’œil calé dans le viseur de mon appareil, ce n’est que du bonheur et en plus ça fait plaisir de contempler cette guérilla bon enfant qui explose dans tous les sens.
Parfois certains ne se rendent pas bien compte, mais les Casualties ont plus de trente ans d’existence, ce qui bien sur n’en fait pas des fossiles, mais des gaillards sacrément expérimentés. En 2017 lorsque Jake Kolatis a remplacé Jorge Harerra au chant, je m’étais quand même posé la question cruciale à savoir si The Casualties allait garder la même fièvre, ainsi que cette même énergie déjantée. J’ai rapidement obtenu la réponse à ma question en découvrant en Jake un véritable moteur ainsi qu’un pilier du groupe. Ce vocaliste charismatique était résolument celui qu’il leur fallait, mieux, ce n’était pas possible. Ce mec est une véritable pile atomique, sur scène il est de partout à la fois, impossible pour lui de tomber en rade de carburant durant un set, c’est un surgénérateur qui tourne au plutonium. Pour la beauté du geste et le plaisir, il se balancera même dans le public qui le portera vers le ciel comme un pavois avant de lui faire regagner la scène.
Une fois de plus les new yorkais de The Casualties exultent et triomphent devant un public trop clairsemé mais totalement conquis. C’était un véritable tour de force, un concert littéralement foudroyant qui s’est muté en fiesta de folie. The Casualties est un véritable tsunami musical chargé d’ondes positives qui a su garder à l’esprit que la musique est avant tout une méga fête, un réel défouloir où tout le monde se doit de participer en s’amusant, loin de toute forme de violence. C’est l’esprit punk quoi, on ne peut pas trouver meilleure définition.
Quant à moi je vous invite à retrouver toute l’actualité musicale des new yorkais grâce aux liens de leurs sites officiels que je vous laisse ci-dessous.
Facebook : https://www.facebook.com/TheCasualties
Youtube : https://www.youtube.com/user/theCasualtiesNYC/featured
RETROUVEZ TOUTE LA GALERIE PHOTO OFFICIELLE DU CONCERT VIA LE LIEN CI-DESSOUS :
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.4989133454548518&type=3
Feedback Music remercie chaleureusement les amis de Pressure Tour Services et leur équipe pour l’avoir invité à assister à ce plateau détonnant et énergique ou la diversité musicale a rempli une fois de plus toutes ses promesses. Merci aux trois groupes qui furent les acteurs de cette excellente soirée et bien entendu, merci au CCO et à ses techniciens pour leur accueil chaleureux habituel.
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